Mon aïeul Séraphin était à la fois monteur de sabres pour la manufacture d’armes de Châtellerault et cafetier-cabaretier.

Le 20 février 1844, il est jugé parce que selon le rapport de deux agents de police de la ville « duquel il résulte que le jour quatre du mois à dix heures et demie du soir l’inculpé avait dans son café et cabaret plusieurs personnes à boire qu’en outre il était dans l’habitude de garder des personnes à passer la nuit chez lui à boire. »
Séraphin réfute cette accusation. Après un renvoi sous huitaine afin que le commissaire de police ainsi que Séraphin produisent des témoins, plusieurs témoins sont entendus :
Témoins de l’enquête
1° Joseph Philadelphe âgé de quarante deux ans agent de police de et à Châtellerault
2° Pierre Lhuilier âgé de trente deux ans aussi agent de police de la même ville y demeurant
Il résulte de leur déposition qu’il était dix heures et demie sonnées lorsqu’ils sont entrés chez l’inculpé, qu’ils y ont trouvé du monde à boireTémoins de la contre enquête
1° Jean Gabriel Biéron boulanger âgé de trente huit ans demeurant à Châtellerault
2° François Faulcon âgé de cinquante un ans propriétaire demeurant à Châtellerault
3° Hypolite Garnier âgé de trente deux ans ex huissier demeurant à Châtellerault.
Il résulte de leur déposition que l’inculpé avait son café fermé vers dix heures ce que l’agent de police a dit lui-même à ce dernier qu’il était dix heures et qu’il fallait faire sortir le monde de son café le tout au jour indiqué au procès-verbal.
Au vu de ces témoignages, le juge de paix jugeant en simple police renvoi le sieur Schneider de la plainte formé contre lui sans dépens.
Il ne s’est pas fait prendre cette fois mais je retiens qu’il était dans son habitude de garder des personnes à passer la nuit chez lui à boire…
Sources aux Archives départementales de la Vienne :
4U3/158 – Jugement de Séraphin Schneider du 20 février 1844
J’adore le titre de votre blog! 😉
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Merci 😅
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Il y avait donc déjà des couvres-feux ? Quel était le problème d’accueillir des clients au delà de 22h dans un café/cabaret b
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Il devait y avoir une réglementation mais je n’ai pas encore pu aller aux archives municipales pour vérifier tout ça 🙂
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