Il y a quelque temps, à la suite de la succession de mon oncle, nous avons récupéré quelques papiers de famille qu’il avait gardé précieusement après le décès de mon grand-père paternel.
Quelle émotion de trouver outre les livrets de famille de mes arrières-grands-parents, la copie du livret de famille de mes grands-parents et le livret militaire de mon grand-père, quelques contrats de travail le concernant.
Je sais que mon grand-père René Schneider était plombier – couvreur – zingueur (et fumiste à ses heures).

René Schneider sur les toits – Collection familiale
A la lecture des contrats, mon œil commence donc à pétiller en voyant le mot « compagnon ». Mon père, me voyant m’emballer, calme directement mes ardeurs. Il m’explique ainsi les différents échelons dans le bâtiment :
- Arpette (= Apprenti)
- Petit compagnon (= Ouvrier Spécialisé)
- Compagnon 1er échelon (= Ouvrier Qualifié)
- Compagnon 2eme échelon
- Compagnon 3eme échelon
- Compagnon hautement qualifié
- Chef de chantier (= Agent de maîtrise)
Les 3 certificats de travail concernent des entreprises situées à Paris. J’apprends ainsi qu’avant ses 21 ans, il travaille pour l’entreprise de couverture-plomberie Félix Cadilhac, située 79, rue Réaumur, Paris 2ème, en tant que compagnon. Il quitte l’entreprise le 15 novembre 1927, par manque de travail.

Certificat de travail de René Schneider, 15 novembre 1927 – Collection familiale
Alors qu’il est censé faire son service militaire, du 23 octobre 1928 au 3 octobre 1930, il aurait travaillé 1 mois, du 28 juillet au 24 août 1930, en tant que compagnon plombier-couvreur dans l’entreprise de couverture-plomberie E. Menichetti, située 179, rue des Pyrénées, Paris 20ème. Il quitte l’entreprise encore une fois par manque de travail.

Certificat de travail de René Schneider, 25 août 1930 – Collection familiale
Une fois son service terminé, il travaille en tant que maître compagnon couvreur pendant près de 3 ans, du 7 juillet 1931 au 28 mai 1934, pour l’entreprise L. Gontrand, située 14bis rue des Minimes, Paris.

Certificat de travail de René Schneider, 29 mai 1934 – Collection familiale
Après la seconde guerre mondiale, il a contribué à la reconstruction des toits des églises en Alsace. Il a également été à Martigues vers 1947-1948.
Grâce au ChallengeAZ 2016 des Archives départementales du 94, je sais de façon sûre qu’il a eu des périodes de chômage, notamment en 1940.

Article des archives départementales du Val de Marne lors du Challenge AZ 2016, publié sur leur compte Facebook le 21 juin 2016
J’ai également trouvé, dans ces papiers, une carte syndicale datant du 28 avril 1964. Mon grand-père était donc syndiqué (du moins en 1964, mais je pense bien avant) à la Confédération générale de l’artisanat français, située au 30 rue des Vinaigriers à Paris 10ème. Cette dernière existe encore, ont-ils des archives? Petite interrogation, que veut dire « B.P.F. 31 »?
J’ai encore des recherches à faire pour retrouver quelques éléments concernant la vie professionnelle de mon grand-père. J’aimerais tant en savoir plus sur sa période de travail après guerre, malheureusement il est peu probable que j’en sache davantage un jour…
B.P.F 31 Ca veut dire Bon pour Francs 31 🙂 tout bêtement –
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Ah super, merci pour la réponse 😊
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