Nous sommes à Bonneville, Haute-Savoie, dans les années 1870.
Joseph Nicollet épouse Joséphine Terrier le 31 mars 1870, il est alors cultivateur. A la naissance de son premier enfant, en 1871, il est facteur rural.
La fonction de facteur rural a été mise en place par la loi des 3 et 10 juin 1839. Il collecte et distribue le courrier dans toute la France auprès de tous les français. Le facteur rural est l’héritier du messager piéton qui était un agent préfectoral qui se chargeait de la correspondance entre les maires, le préfet et les sous-préfets.
Il était vêtu d’un soutane bleue grise et pourvu d’une plaque métallique indiquant « administration générale des Postes ».
Le salaire du facteur rural étant basé sur un salaire kilométrique il devait beaucoup marcher pour gagner sa vie.

Source : http://museeboiteauxlettres.fr
En 1867, Pierre Zaccone, sous-chef à l’administration centrale des Postes, en livre une description lyrique : « La vie de cet humble agent est tout un poème, triste ou gai, qui se déroule au milieu des grands aspects de la nature. […] En été, c’est le soleil ardent, la poussière brûlante, les pluies d’orage qui détrempent les chemins et grossissent les torrent ; en hiver, c’est la bise âpre et froide, les sentiers perdus sous la neige et les nuits promptent à venir. »
J’imagine donc mon ancêtre marcher en pleine montagne, quel était son parcours? restait-il sur Bonneville ou allait-il dans les bourgs à côté ? Y a-t-il des dossiers de personnel pour cette période? si oui, où le trouver ?
Pour en savoir plus :
L’Adresse, musée de la Poste : très beau musée que j’ai eu la chance d’aller visiter, je ne savais pas à l’époque que mon aïeul était facteur rural, c’est toujours comme ça …
RICHEZ Sébastien « Le facteur rural des Postes en France avant 1914 : un nouveau médiateur au travail » Le Mouvement Social n°218, janvier-mars 2007, p:29-43
Ce que m’inspire ce billet – très intéressant et documenté – encore une fois, c’est la dureté de la vie que menaient nos ancêtres. Aller distribuer et collecter le courrier à pied, sur tous les chemins, par tous les temps, ça c’était vraiment la pénibilité au travail !
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